jeudi 30 juin 2011

Capybaraaaaaaaaaaaa !

Ne pas se demander comment des vidéos peuvent se retrouver relayées sur des blogues.
Et si quelqu'un a de l'information sur la relation entre chat et capybara....
Bon ben c'est ça.

vendredi 24 juin 2011

A voir : Une séparation


Vu "une séparation", film de Asghar Farhadi. Film magnifique, le plus beau film vu depuis des lustres.
Une plongée dans la vie d'un couple iranien de la classe moyenne qui se sépare, la fille, le père souffrant d'alzheimer, une femme de maison embauchée pour s'en occuper, un accident. La vie qui bascule. Un début de scénario qui me rappelle "Le bûcher des vanités". L'événement, on le découvre peu à peu, finit par poser une question éthique.
Le film explore les enjeux individuels (les rapports du couple, la place de la fille dans cette séparation, etc.) avec beaucoup de subtilité et pose la question religieuse très calmement : montre l'absurdité sociale de la pression religieuse et laisse ouverte la question individuelle de l'éthique religieuse.
Le film se déploie sans grands effets de mise en scène, sans prise de position théorique. Il laisse le spectateur penser, ne s'impose pas à lui, lui donne à voir.
Et puis la scène de fin, sur laquelle défile le générique, longue, lente, est superbe. Ne pas quitter avant les dernières secondes.

A voir absolument.

Adrenaline

C'est la fin de semaine. C'est l'été. Yoohoo soyons fous.




(Killian a de bonnes fréquentations)

Le Corbusier au patrimoine mondial ?

On ne sait pas trop si ses oeuvres appartiennent au patrimoine mondial. Ca négocie dur.
Ce diaporama du Monde fait découvrir les constructions majeures de Le Corbusier. J'ai découvert des choses que je connaissais pas.

Je n'aime pas ses immeubles. J'aime plutôt ses maisons. Coup de coeur pour :

La Chapelle Notre Dame du Haut de Ronchamp.




La villa Savoye.



jeudi 23 juin 2011

Saint Brieuc

Dimanche soir à Saint Brieuc. A la recherche d'un restaurant.
Bon la rue des restaurants à côté de l'hôtel a quelques particularités.

Ses devantures décaties :




Sa machine distributrice de pizza 24H :




Mais Saint Brieuc, c'est aussi beaucoup de maisons de ce style :

On se calme le bonbon !

Repéré par Libelabo, une relation entre machines distributrices qui tourne mal. C'est joli et amusant.

Gumball Wars from Scott Thierauf on Vimeo.

Heureusement qu'il y a une vitre

Lorsque nous étions au zoo de Québec Léonie s'était amourachée de l'ours blanc qui faisait sa sieste : tout blanc, tout gros, tout mignon, tout placide, une vraie grosse peluche aux flancs accueillants. Jusqu'à ce qu'il baille en découvrant ses dents. Léonie a pris peur, s'est cachée derrière sa mère en pleurant.
Elle n'avait pas rencontré de Lion.

dimanche 19 juin 2011

Des legos ça compute comme du silice

Andrew Carol est ingénieur chez Apple, et génie du Lego.
A l’aide de 2000 pièces : briques jaunes, grises ou rouges et engrenages de diverses tailles, il a fabriqué un « ordinateur » mécanique imaginé en 1820 par Charles Babbage. (qui ne le construisit jamais). L’ordinateur peut calculer des équations du type : ax2 + bx + c.
1500 pièces, 110 roues, l’homme a aussi recréé une machine construite par les savants grecs du premier siècle avant JC qui prédisait avec précision les positions astronomiques.

The Antikythera Mechanism in Lego from Small Mammal on Vimeo.



(Source : Wired, june 2011)

Ca plane pour moi

Wired liste les chutes non léthales records.

Plume d’or pour Vesna Vulovic, une hôtesse de l’air emportée dans une pièce de fuselage après l’explosion de l’avion dans lequel elle travaillait. Jambes, trois vertèbres et un pelvis cassés pour 33 330 pieds (10 000 mètres) de chute.

Plume d’argent pour Alan Magee un mitrailleur qui abandonna son B17 qui partait en sales vrilles : bras droit très abîmé et 28 blessures par verre pour 22 000 pieds (7 000 mètres). Mention spéciale pour l’atterrissage dans la verrière de la gare de St Nazaire.

Plume de bronze pour Michael Holmes dont les deux parachutes refusèrent de s’ouvrir et qui se vautra dans de denses mûriers. Poumon perforé et cheville cassée pour 12 000 pieds (4 000 mètres). Mention spéciale pour la caméra embarquée.


Enfin, au pied du podium : Jill Schields du fait du refus de coopération de son instrumentation parachute se crasha dans de la terre humide. Pas de blessures, mais un trou de 30 cm. pour 9 500 pieds (3 200 mètres).

Pour des raisons que l’on peut comprendre les lauréats ne monteront pas les marches du podium mais manifesteront leur joie légitime les deux pieds dans la pelouse.

samedi 18 juin 2011

Documentaire : la Birmanie absurde



Tristan Mendès-France et Gaël Bordier se sont fait passer pour des touristes et caméra plus ou moins cachée ont rapporté des vignettes sur le quotidien absurde des Birmans : les trafics, les autoroutes vides, la capitale déménagée, ou l'omniprésence de l'astrologie dans les décisions du gouvernement. C'est désespérant comme toute organisation sociale totalitaire.
Les deux reporters ont de l'audace, et un vrai talent de conteurs.
La réalisation est vraiment intéressante : montage et visuel. L'information complémentaire disponible dans les liens qui s'affichent en cours de reportage est très utile.
La fin est un peu brutale, j'ai l'impression qu'il doit exister une version plus longue, mais je n'ai pas bien compris comment la trouver.
A ne pas manquer (ça dure 30 min.) : c'est ici.

Effondrement Maya

Passionnant article de Stéphane Foucart dans Le Monde sur la disparition de la civilisation Maya. La rapidité avec laquelle les cités-Etats se sont vidées autour du IXème siècle frappe l'imagination. Tikal, par exemple, une des plus grandes cités a perdu 90% de sa population en deux générations.
L'article fait le bilan des hypothèses : exit les catastrophes naturelles (épidémies, tremblements de terre, etc.). Il n'y a pas de cause unique. Les traces archéologiques montrent que les situations ont varié en fonction des cités. Dans le nord du Guatemala (berceau de la civilisation Maya) l'abandon des villes s'est fait dans l'ordre à un moment où il y avait encore de la richesse comme en témoignent les traces de rituels d'abandon.
En revanche, plus au sud, ce les guerres entre cités qui expliquent l'effondrement. A Dos Pilas, les habitants ont démantelé temples et palais pour construire des barricades, sans succès.

Ce n'était pas le premier effondrement de la civilisation Maya. Déjà à peu près 500 ans auparavant d'anciennes villes avaient été abandonnées, dont El Mirador, la plus spectaculaire, celle dont les monuments ne furent jamais égalés. Sa grande pyramide mesurait 70 mètres de haut. Des routes pavées de vingt mètres de large et surélevées de 4 à 5 mètres, la reliaient à ses voisines à des dizaines de kilomètres à la ronde. Et pourtant la ville s'est vidée, sans être jamais repeuplée.
La force de cette civilisation était sa maîtrise de l'agriculture. La boue des marécages était utilisée pour des cultures en terrasse. Cette boue sans cesse renouvelée permettait d'enrichir la terre et d'entretenir une monoculture sans appauvrir les sols. Mais les goûts de luxe vinrent tout changer. Les bâtiments étaient recouverts de stuc, signe de richesse, un stuc de plus en plus épais. Or le stuc est issu d'une longue transformation du calcaire par chauffage. Un processus très consommateur de bois de combustible. La fabrication du stuc a entraîné une déforestation laquelle a généré une érosion des sols, et une destruction des terres agricoles dont on voit des traces archéologiques. La déforestation a aussi des conséquences climatiques. Les climatologues qui analysent les carottes sédimentaires identifient quatre sécheresses durant de trois à neuf ans entre 760 et 910. Or chez les Mayas, le roi est "le garant de la clémence des éléments". Plusieurs traces laissent supposer que les peuples se sont détournés des élites politiques. L'article se conclut sur un exemple fascinant : un bâtiment à la Joyanca, cinquante mètre de long, une grande pièce, une banquette, sans équivoque le lieu où le roi tenait séance. Mais entre 750 et 850 cette pièce est cloisonnée à plusieurs reprises. La grande pièce se fragmente, comme si l'autorité du roi se réduisait. Or, dans les fouilles, les archéologues ont découvert deux corps dans la pièce centrale : un homme et une femme, sans sépulture. Puis la banquette et le toit ont été enlevés. A partir du XIème siècle, de nouvelles cités seront construites, plus au nord, mais un nouveau système politique est mis en place : le multepal, "gouverner ensemble".

Défiance vis-à-vis des leaders politiques, incapacité à gérer les ressources naturelles, dérèglement climatique. Toute ressemblance avec des situations.... enfin bref.

Et du coup : achat de "Effondrement - Comment les sociétés décident de leur disparition ou de leur survie" de Jared Diamond.