Coup de coeur absolu, Roberto Fonseca, "Yo".
Très très amusant, Chicha Libre, un groupe de Chicha revival. Définition de la Chicha par FIP : "La Chicha, outre une liqueur appréciée des Incas, était une sorte de pop psychédélique, dérivée d'un mélange de cumbia et de guitares surf, qui connut son heure de gloire au Pérou vers la fin des sixties".
Leur interprétation de la chevauchée des walkyries est comment dire ?.... à écouter
Superbe vidéo de Sidi Touré. La musique malienne, un rock-folk sablonneux.
Et puis du blues camerounais. Très blues. Roland Tchakounte. Il chante en bamiléké ou en pidjin. Cela donne une douceur étonnante à un blues de facture très classique.
Et pour finir Sandra NKaké, camerounaise aussi, dans sa version jazzy...
... et dans sa veston pêchue.
dimanche 17 juin 2012
Serpent de mer échoué sur une page
C'est un vieux projet, comme un serpent de page. Le scénario est écrit (quelques trucs à ajuster), mon frère a testé des trucs, dessiné plusieurs pages, encré deux ou trois, et peinturluré une. Là voilà. La première.
Je donne ça à Thibault :
"Première guerre
mondiale. Le front, la nuit.
La lumière de la
pleine lune dessine un relief sinistre, des trous d’obus, des amoncellements de
boue d’où pointent des piquets enrubannés de barbelés, des bâtis de bois
désossés. Et les ruines d’une ferme.
Deux soldats allemands font leur ronde. Détendus. Le front s’est visiblement éloigné. Pas mécontents de leur chance, ils marchent côte à côte, en silence, chacun perdu dans sa fatigue hallucinée. Les fusils à l’épaule, le dos courbé, le regard au bout de leurs bottes. Ils s’approchent des ruines, sans intention aucune, lorsque, soudain, un bruit. Un cri dans une grande bâtisse éventrée, au toit à moitié effondré. Ils s’arrêtent. « Was ist das ? ». Réflexes de soldats, immédiatement. Se collent aux murs, fusil à la main. La crainte de nouveau dans leurs yeux.
Deux soldats allemands font leur ronde. Détendus. Le front s’est visiblement éloigné. Pas mécontents de leur chance, ils marchent côte à côte, en silence, chacun perdu dans sa fatigue hallucinée. Les fusils à l’épaule, le dos courbé, le regard au bout de leurs bottes. Ils s’approchent des ruines, sans intention aucune, lorsque, soudain, un bruit. Un cri dans une grande bâtisse éventrée, au toit à moitié effondré. Ils s’arrêtent. « Was ist das ? ». Réflexes de soldats, immédiatement. Se collent aux murs, fusil à la main. La crainte de nouveau dans leurs yeux.
Se couvrent
mutuellement ils pénètrent dans l’obscurité de la ruine. Lentement, que leurs
regards s’habituent. De nouveau des cris, un halètement. Un son qu’ils
connaissent bien, incongru en cet endroit. Se jettent des regards de surprise.
Mais toujours la même prudence. L’un d’eux, protégé derrière un pan de mur à
moitié effondré sur une cheminée risque un œil. Il remarque d’abord la capote
de laine bleue et le Lebel, posés contre une table qui émerge d’un
amoncellement de briques et de planches, et puis au second plan dans un coin de
la pièce, le dos d’un homme, fesses nues, pantalon sur les chevilles qui fait
l’amour à une femme, cachée dans l’ombre. On ne voit que ses genoux qui saillent
et le bas de ses cuisses, happées par la noirceur. Ses cris de plaisir.
Les soldats allemands
quittent leurs caches, deux ombres.
Une autre nuit,
ailleurs, la même peut-être, qu’importe. Un lit simple sous un crucifix de bois
d’où pend un chapelet. Une couverture épaisse, de larges oreillers
confortables. Une jeune femme dort."
Et il fait ça :
vendredi 8 juin 2012
Dans la rue aujourd'hui. Un homme, habillé de noir, avec sa canne blanche cherche sa route. Il dégage une sérénité saisissante. Nous lui servons de guides. Il nous dit qu'il travaille pour un restaurant tenu par des aveugles dans lequel les clients mangent dans le noir. Il aime l'expérience. Depuis peu il est juste à temps partiel. Il travaille à la sandwicherie, qui fonctionne en plein jour.
C'est que l'homme n'est pas totalement aveugle. Mal voyant en fait. "Je suis un grosses lettres". Son cerveau ne s'est pas construit pour compenser l'absence d'informations oculaires. Du coup il est moins performant dans le noir, moins productif pour son employeur.
Sans acrimonie, il conclut : Drôle de paradoxe.
C'est que l'homme n'est pas totalement aveugle. Mal voyant en fait. "Je suis un grosses lettres". Son cerveau ne s'est pas construit pour compenser l'absence d'informations oculaires. Du coup il est moins performant dans le noir, moins productif pour son employeur.
Sans acrimonie, il conclut : Drôle de paradoxe.
mercredi 6 juin 2012
Glisser sur l'eau en slip
Je pense que c'est vraiment un des plus beaux bonheurs de la vie : le bodysurfing.