Parfois la recherche scientifique laisse perplexe. Elle lève le voile sur des phénomènes inconnus, sur des responsabilités cachées. Nous nous sentons alors moins seuls, moins responsables de tout, plus sereins.
Une recherche publiée dans la revue Nature Geoscience (Felisa Smith, mai 2010) lève le voile sur la responsabilité des mammouths dans le refroidissement climatique, il y a plus de 13 000 ans, ou peut-être sur la responsabilité des chasseurs de mammouths.
Rappel des faits : il y a 12 900 ans, le climat de l'hémisphère Nord s'est brusquement refroidi alors que depuis plusieurs centaines d'années la Terre quittait le dernier de ses âges glaciaires.
On mesure dans les glaces polaires, une chute abrupte de la concentration de méthane dans l'atmosphère de l'époque. Rappelons que le méthane est un gaz à effet de serre particulièrement puissant. Il est produit par l'activité des microbes dans les sols ou les marais et aussi, pour une bonne part, par la digestion des mammifères. (Ainsi certaines recherches évaluent que les ruminants contribuent aujourd'hui pour 3% à l'effet de serre).
A l'époque une faune de méga-mammifères (mammouth, paresseux géant et autres) s'épanouissait en Amérique. Son métabolisme guilleret et insouciant produisait du méthane qui contribuait de manière significative à réchauffer l'atmosphère.
13 800 ans, c'est l'époque où les "paléo-indiens" qui ont traversé le détroit de Berring chassent intensivement ces montagnes de viandes. Les exterminent en fait.
Leur disparition aurait entraîné 12,5% de la réduction totale de méthane, ce qui est significatif, reconnaissons le. Dit autrement, nos ancêtres en tuant les mammouths ont contribué au refroidissement de l'atmosphère de l'époque.
Conclusion : l'anthropocène, la période géologique actuelle caractérisée par l'influence dominante des activités humaines vient de prendre un coup de vieux. Jusqu'à présent elle débutait avec la révolution industrielle. Et là du fait de l'extinction des pets de mammouths, par les chasseurs-bouchers de l'époque, elle vient de prendre 13 000 ans.
La thèse pourra être contestée et considérée comme peu crédible par certains scientifiques. Aller savoir. Les témoins manquent.
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