Une parade de mariage sur la place d'Youville, dont un tracteur de camion.
samedi 31 juillet 2010
mercredi 28 juillet 2010
L'art de faire des ronds dans l'eau
J'ai découvert cela par hasard dans un guide d'activités plein air dans la région de Québec.
Sachez le du 13 au 15 août, compétition de canotgraphie sur la rivière St Charles.
Canotgraphie ???? Comme canot et chorégraphie ?
Ben oui. La preuve :
canotgraphie 2009
envoyé par tonyboivin0. - Découvrez plus de vidéos créatives.
C'est un truc de spécialistes. Mais c'est là qu'on mesure que l'avironnage est un truc plus compliqué que le classique : "Non mais moins fort, on tourne à gauche là... arrête ! change de côté.... c'est ça. Allez à gauche ! Non ! L'autre gauche !"
Sachez le du 13 au 15 août, compétition de canotgraphie sur la rivière St Charles.
Canotgraphie ???? Comme canot et chorégraphie ?
Ben oui. La preuve :
canotgraphie 2009
envoyé par tonyboivin0. - Découvrez plus de vidéos créatives.
C'est un truc de spécialistes. Mais c'est là qu'on mesure que l'avironnage est un truc plus compliqué que le classique : "Non mais moins fort, on tourne à gauche là... arrête ! change de côté.... c'est ça. Allez à gauche ! Non ! L'autre gauche !"
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Activités récréatives et sportives
mardi 27 juillet 2010
Chose apprise aujourd'hui 5
En 2009 Sony a encore vendu 8,5 millions de disquettes 3,5 pouces (contre 47 millions en 2002). Rappelons que la capacité de stockage de la disquette est de 1,44 Mo.
En 2010 Sony a fermé son usine de fabrication... Le progrès progresse.
En 2010 Sony a fermé son usine de fabrication... Le progrès progresse.
samedi 24 juillet 2010
Terrains à vendre en amont du barrage des Trois Gorges
Près de trois kilomètres de long, 185 mètres de haut, le barrage des Trois Gorges est le plus grand barrage du monde. Il représente 10% de la capacité installée en Chine. En 2009 il a produit l’équivalent de la consommation de la Belgique entre 2004 et 2005. Il est ainsi le plus gros producteur d’électricité au monde. Le réservoir de 1084 km² permet aussi de contrôler les crues dévastatrices du fleuve touchant 50 à 80 millions de personnes.
En 2003, un document officiel proclamait que le barrage avait : « la capacité d'encaisser les pires inondations depuis 100.000 ans ». En 2007, les responsables n’évoquaient plus que « des pires inondations en 10.000 ans ».
Elément d’actualité. Des pluies inhabituelles sont tombées sur le Sud de la Chine, causant des inondations à l’échelle chinoise et 700 morts. Le barrage a été conçu pour résister à un débit de 122 000 mètres cubes par seconde, au-delà, danger. La semaine dernière les eaux du réservoir (long de 600 km) sont montées de quatre mètre en une nuit, débit : plus de 70 000 mètres cubes par seconde.
Si le débit s’est un peu ralenti depuis, de nouvelles pluies fortes sont attendues.
A plus long terme des questions commencent à se poser sur l’impact du réchauffement climatique sur la fonte des glaciers de l’Himalaya qui alimentent le Yang-Tsé.
La semaine dernière, Cai Guangjing annonçait : « Je peux garantir absolument que le barrage peut contenir les pires inondations depuis 100 ans »
En 2003, un document officiel proclamait que le barrage avait : « la capacité d'encaisser les pires inondations depuis 100.000 ans ». En 2007, les responsables n’évoquaient plus que « des pires inondations en 10.000 ans ».
Elément d’actualité. Des pluies inhabituelles sont tombées sur le Sud de la Chine, causant des inondations à l’échelle chinoise et 700 morts. Le barrage a été conçu pour résister à un débit de 122 000 mètres cubes par seconde, au-delà, danger. La semaine dernière les eaux du réservoir (long de 600 km) sont montées de quatre mètre en une nuit, débit : plus de 70 000 mètres cubes par seconde.
Si le débit s’est un peu ralenti depuis, de nouvelles pluies fortes sont attendues.
A plus long terme des questions commencent à se poser sur l’impact du réchauffement climatique sur la fonte des glaciers de l’Himalaya qui alimentent le Yang-Tsé.
La semaine dernière, Cai Guangjing annonçait : « Je peux garantir absolument que le barrage peut contenir les pires inondations depuis 100 ans »
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Actualités à rire ou à pleurer
vendredi 23 juillet 2010
Samsung : poésie 3D à Amsterdam
Happening publicitaire magnifique de Samsung à Amsterdam. Le potentiel du 3D est incroyable. Vivement que des artistes s'en saisissent pour transformer nos villes.
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Actualités à rire ou à pleurer
Découverte : Yat-Kha
Découverte du festival d'été de Québec. Le groupe Yat-Kha, originaire du Touva, une république russe d'Asie Centrale. A la rencontre du rock et des sons de son pays et surtout un chant incroyable. Un chant diphonique, technique mongole qui permet de tenir deux notes à la fois : une note grave venue de la gorge et une note aiguë venue du nez.
Un regret. Ses albums en vente sont anciens. La musique entendue sur scène était plus subtile, plus jazzy, formidablement servie par une instrumentiste britannique aux flutes et clarinette basse. A suivre.
Un regret. Ses albums en vente sont anciens. La musique entendue sur scène était plus subtile, plus jazzy, formidablement servie par une instrumentiste britannique aux flutes et clarinette basse. A suivre.
Des chiffres et des lettres
Discussion de soirée avec un doctorant en mathématiques. Travaille en recherche fondamentale sur les théories des nombres. N’en ai pas compris beaucoup plus. Deux des réflexions de ce chercheur plongé dans la pureté de la science m’ont marquées.
La première était son regret, partagé selon lui dans sa communauté, de voir la beauté théorique des modèles développés en mathématiques fondamentales, réutilisée par des industriels pour des applications commerciales (il donnait des exemples précis). Il y a certes le précédent des travaux d’Einstein utilisés pour la bombe atomique. Mais alors à quoi peut bien servir la recherche ? Pour lui à comprendre le monde. Premier regret de l’existence de la réalité.
La seconde est très drôle. Il constatait que la base 60 était d’un point de vue mathématique bien meilleure que la base 10. Selon lui, en base 60, les mathématiques se seraient développées beaucoup plus vite. Il finit cependant par concéder : « Il y a un problème, nous n’avons que dix doigts, on peut pas compter sur ses doigts en base 60 ». Second regret de l’existence de la réalité.
Pour ce jeune mathématicien, brillant, sa discipline est un espace de recherche de la perfection théorique, tellement déconnecté de la réalité qu’elle est en dangereuse pour la santé mentale de ses chercheurs. De son point de vue, les génies de son domaine sont des fous, comme on peut le voir dans « un homme d’exception » adapté de la vie de Nash.
Pour entretenir sa santé mentale, lui prend des cours de philosophie et voyage.
La première était son regret, partagé selon lui dans sa communauté, de voir la beauté théorique des modèles développés en mathématiques fondamentales, réutilisée par des industriels pour des applications commerciales (il donnait des exemples précis). Il y a certes le précédent des travaux d’Einstein utilisés pour la bombe atomique. Mais alors à quoi peut bien servir la recherche ? Pour lui à comprendre le monde. Premier regret de l’existence de la réalité.
La seconde est très drôle. Il constatait que la base 60 était d’un point de vue mathématique bien meilleure que la base 10. Selon lui, en base 60, les mathématiques se seraient développées beaucoup plus vite. Il finit cependant par concéder : « Il y a un problème, nous n’avons que dix doigts, on peut pas compter sur ses doigts en base 60 ». Second regret de l’existence de la réalité.
Pour ce jeune mathématicien, brillant, sa discipline est un espace de recherche de la perfection théorique, tellement déconnecté de la réalité qu’elle est en dangereuse pour la santé mentale de ses chercheurs. De son point de vue, les génies de son domaine sont des fous, comme on peut le voir dans « un homme d’exception » adapté de la vie de Nash.
Pour entretenir sa santé mentale, lui prend des cours de philosophie et voyage.
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Conscience sans science n'est que con
jeudi 22 juillet 2010
Les dents de la baleine
Une baleine qui saute sur un voilier et arrache le gréement. La photo est incroyable.
La vidéo vaut aussi pour toutes les autres séquences d'attaques de bateaux par des animaux parfois inattendus.
Whale crashes into boat
envoyé par CNN_International. - Découvrez les dernières tendances en vidéo.
La vidéo vaut aussi pour toutes les autres séquences d'attaques de bateaux par des animaux parfois inattendus.
Whale crashes into boat
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Actualités à rire ou à pleurer
mardi 20 juillet 2010
Certaines archives diplomatiques sont longues à être ouvertes
Six centimètres carrés d'argile que le temps a noirci sur lesquels tiennent neuf lignes de caractères cunéiformes. Quelques mots d’Akkadien, la langue diplomatique de l’époque : "ils", "faire", "vous étiez" et "plus tard", qui nous ramènent à Jérusalem au XIVème siècle avant Jésus Christ.
Source de l'image : AFP/GALI TIBBON dans un article en ligne du Monde.
Travail d’archéologue :
Langue diplomatique
+ Analyse de l’argile qui révèle un matériau local
+ Découverte faite en Egypte à El-Amarna dans le bureau des affaires étrangères du pharaon de correspondances similaires envoyées à leur suzerain égyptien par des roitelets, dont un certain Abdi-Heba qui régnait alors sur Uruahalim, l’actuelle Jérusalem autour de 1340 avant notre ère
= Hypothèse que le fragment provient d’une copie pour archive d’une lettre envoyée au pharaon d’Egypte par un roitelet local, peut-être Abdi-Heba lui-même.
Le plus ancien témoignage écrit découvert à Jérusalem datait jusqu’alors du 7ème siècle avant J.C. Découvert dans un tunnel d’alimentation en eau, les six lignes en hébreu dans un alphanet paléo-hébraïque relataient les travaux en cours.
Source de l'image : AFP/GALI TIBBON dans un article en ligne du Monde.
Travail d’archéologue :
Langue diplomatique
+ Analyse de l’argile qui révèle un matériau local
+ Découverte faite en Egypte à El-Amarna dans le bureau des affaires étrangères du pharaon de correspondances similaires envoyées à leur suzerain égyptien par des roitelets, dont un certain Abdi-Heba qui régnait alors sur Uruahalim, l’actuelle Jérusalem autour de 1340 avant notre ère
= Hypothèse que le fragment provient d’une copie pour archive d’une lettre envoyée au pharaon d’Egypte par un roitelet local, peut-être Abdi-Heba lui-même.
Le plus ancien témoignage écrit découvert à Jérusalem datait jusqu’alors du 7ème siècle avant J.C. Découvert dans un tunnel d’alimentation en eau, les six lignes en hébreu dans un alphanet paléo-hébraïque relataient les travaux en cours.
Ecureuil 007
Amusant. Visiblement ce n'est pas la première fois que l'écureuil affronte le parcours. Comment a-t-il appris ?
Trouvé grâce à un commentaire de Marc Boivin sur la page Facebook d'un de ses amis. La connaissance a parfois de ces travers !
Trouvé grâce à un commentaire de Marc Boivin sur la page Facebook d'un de ses amis. La connaissance a parfois de ces travers !
jeudi 15 juillet 2010
Tapis volant
Le skate est peut-être l'activité récréative et sportive qui m'espante le plus. Il y a pour moi quelque chose de magique. En fait je n'y crois pas vraiment. Il doit y avoir un truc.
Cette vidéo est magnifique, d'une qualité rare. Le skater m'a l'air assez doué. Et les gros plans permettent de voir qu'il y a vraiment des trucs.
Cette vidéo est magnifique, d'une qualité rare. Le skater m'a l'air assez doué. Et les gros plans permettent de voir qu'il y a vraiment des trucs.
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Activités récréatives et sportives
mercredi 14 juillet 2010
Dancing Auschwitz
Jane Korman est une artiste australienne qui travaille sur les mises en situation et la vidéo. Un de ses projets se nomme Dancing Auschwitz. La première partie, la plus controversée, ci-dessous.
On y voit, regroupées autour du grand-père survivant des camps, les trois générations de la famille, pataudes, timides et complices, exécuter sur les lieux mêmes de l’holocauste une chorégraphie sur la chanson « I will survive » de Gloria Geynor. Cela fait évidemment polémique. Est-ce acceptable ? Est-ce manquer de respect aux millions de morts ?
Ces gens me touchent. Je les trouve très émouvants, très tendres, très beaux. Les commentaires des vivants sur le respect des victimes de la shoa m’agace. Quelques arguments.
Dans son livre magnifique The lost, Daniel Mendelsohn a un passage très intéressant, dans lequel il constate que malgré toutes les tentatives pour faire vivre au visiteur l’expérience des camps (en le faisant monter dans des wagons d’origine dont on ferme les portes par exemple), celle-ci reste et restera inaccessible. Peut-être aussi parce que c’est une expérience individuelle (celles d’Imre Kertesz et de Primo Levi sont par exemple irréconciliables). Le vieil homme, un peu perdu dans les chorégraphies de groupe, mais qui finit par apprendre quelques pas, et se libère quand il danse en couple avec ses petites filles, lui, s’est réveillé sur des paillasses. Lui a vécu l’expérience des camps. Il vit avec depuis plus de 60 ans. Nous ne savons pas ce que c’est que ce souvenir, rien de la façon dont il s’installe dans la mémoire de cet homme précis. Qui peut lui reprocher de vivre avec à sa manière ?
La vidéo est aussi un hymne à la vie, à la transmission, à l’espoir d’un futur plus beau. La mémoire de la shoah est-elle ontologiquement sinistre ? Primo Lévi, parce qu’il se suicide, porte-t-il mieux le deuil que cet homme ?
L’affliction et la contrition sont-elles les seules postures possibles pour vivre après la révélation du Mal humain que fut la solution finale ?
Si comme l’affirme Cioran, il y a un inconvénient à être né, je pense, contrairement à ce sublime pessimiste, que c’est que l’on finit par aimer la vie et une famille qui danse autour du grand-père sous le portail d’Auschwitz.
(Conseil : regardez la vidéo jusqu'à la fin).
Edit : La vidéo a été retirée, mais elle est encore visible là. J'aimerais bien savoir qui a demandé le retrait pour non respect du droit d'auteur. Ce n'est pourtant pas le premier détournement de cette chanson.
On y voit, regroupées autour du grand-père survivant des camps, les trois générations de la famille, pataudes, timides et complices, exécuter sur les lieux mêmes de l’holocauste une chorégraphie sur la chanson « I will survive » de Gloria Geynor. Cela fait évidemment polémique. Est-ce acceptable ? Est-ce manquer de respect aux millions de morts ?
Ces gens me touchent. Je les trouve très émouvants, très tendres, très beaux. Les commentaires des vivants sur le respect des victimes de la shoa m’agace. Quelques arguments.
Dans son livre magnifique The lost, Daniel Mendelsohn a un passage très intéressant, dans lequel il constate que malgré toutes les tentatives pour faire vivre au visiteur l’expérience des camps (en le faisant monter dans des wagons d’origine dont on ferme les portes par exemple), celle-ci reste et restera inaccessible. Peut-être aussi parce que c’est une expérience individuelle (celles d’Imre Kertesz et de Primo Levi sont par exemple irréconciliables). Le vieil homme, un peu perdu dans les chorégraphies de groupe, mais qui finit par apprendre quelques pas, et se libère quand il danse en couple avec ses petites filles, lui, s’est réveillé sur des paillasses. Lui a vécu l’expérience des camps. Il vit avec depuis plus de 60 ans. Nous ne savons pas ce que c’est que ce souvenir, rien de la façon dont il s’installe dans la mémoire de cet homme précis. Qui peut lui reprocher de vivre avec à sa manière ?
La vidéo est aussi un hymne à la vie, à la transmission, à l’espoir d’un futur plus beau. La mémoire de la shoah est-elle ontologiquement sinistre ? Primo Lévi, parce qu’il se suicide, porte-t-il mieux le deuil que cet homme ?
L’affliction et la contrition sont-elles les seules postures possibles pour vivre après la révélation du Mal humain que fut la solution finale ?
Si comme l’affirme Cioran, il y a un inconvénient à être né, je pense, contrairement à ce sublime pessimiste, que c’est que l’on finit par aimer la vie et une famille qui danse autour du grand-père sous le portail d’Auschwitz.
(Conseil : regardez la vidéo jusqu'à la fin).
Edit : La vidéo a été retirée, mais elle est encore visible là. J'aimerais bien savoir qui a demandé le retrait pour non respect du droit d'auteur. Ce n'est pourtant pas le premier détournement de cette chanson.
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littérature et autres nourritures
lundi 12 juillet 2010
La tragédie du Hindenburg
Le 6 mai 1937, une équipe de reporters armés d’une camera est à Lakehurst pour filmer l’arrivée du Hindenburg, plus grand dirigeable jamais construit. 246,7 mètres de long, il atteint une vitesse maximale de 135 km par heure. Mais c’est à 85 km que ses quatre moteurs diesel Daimler Benz transportent entre 50 et 72 passagers au dessus de l’Atlantique Nord. C’est une date anniversaire, un an auparavant le dirigeable réalisait sa première traversée de l’Atlantique.
Fierté du constructeur Zeppelin, il est exploité par une compagnie mixte réunissant Zeppelin et le ministère de l’aéronautique du gouvernement nazi. Ses premiers vols, dix-huit mois auparavant assuraient d’ailleurs la propagande du pouvoir. Il servit ainsi lors de la cérémonie d’ouverture des jeux olympiques de 1936.
Sa première traversée de l’Atlantique date du 6 mai 1936, un vol de 61,5 heures. Au cours de son exploitation commerciale, il réalisera 63 voyages entre l’Allemagne et les Etats-Unis ou le Brésil. Jusqu’à cette date anniversaire fatale.
L’embrasement du dirigeable, sa destruction terrifiante en quelques secondes a profondément marqué les esprits. Elle a été fatale au développement de l’industrie du plus léger que l’air, victime d’un buzz médiatique. En effet l’accident a été commenté en direct et diffusé quelques heures plus tard sur les ondes radio de WLS à Chicago. C’est aussi la première catastrophe filmée. On image l’effet de la diffusion de ce reportage sur les populations massées dans les cinémas. La voix du journaliste continue de glacer le sang.
Que s’est-il passé ce jour là ?
Une bombe incendiaire a été retrouvée dans la carcasse du géant. Certains officiers vivaient mal la main mise du régime nazi sur la merveilleuse machine. Une action spectaculaire était prévue. Pourtant il semblerait que la cause de l’incendie soit un orage électrique. Des étincelles violettes ont été aperçues au dessus du ballon. Alors erreur de conception ?
Non. Le ballon avait été conçu pour fonctionner à l’hélium, un gaz non inflammable. Les ingénieurs n’avaient donc pas utilisé de matériaux ignifugés. Pire, pour alléger la structure, ils avaient privilégié des vernis nitrocellulosiques, particulièrement inflammables, les mêmes qui entraient dans la composition des bobines de cinémas et ont assuré la flambée de multiples cinémas en quelques secondes (comme on peut le voir dans Inglorious Bastards).
Mais du fait de l’embargo américain sur l’exportation de l’hélium, les Allemands durent se rabattre sur l’hydrogène, plus facile et moins cher à produire. Avec des enduits prévus pour des ballons à hydrogène, le Hindenburg aurait mis plusieurs heures à se consumer.
Cet accident a profondément marqué l’opinion publique. L’industrie du dirigeable est tombée en hibernation. La technologie présente pourtant des avantages uniques pour déplacer des charges très lourdes ou accéder à des zones escarpées, si bien qu’aujourd’hui plusieurs projets sont menés pour rebâtir ces géants paisibles des altitudes. Les spécialistes avouent que beaucoup de connaissance a été perdu depuis ces années bénies de l’avant-guerre. Ils doivent retrouver ces savoir évanouis, ce qu’ils appellent joliment de la rétro-innovation.
Fierté du constructeur Zeppelin, il est exploité par une compagnie mixte réunissant Zeppelin et le ministère de l’aéronautique du gouvernement nazi. Ses premiers vols, dix-huit mois auparavant assuraient d’ailleurs la propagande du pouvoir. Il servit ainsi lors de la cérémonie d’ouverture des jeux olympiques de 1936.
Sa première traversée de l’Atlantique date du 6 mai 1936, un vol de 61,5 heures. Au cours de son exploitation commerciale, il réalisera 63 voyages entre l’Allemagne et les Etats-Unis ou le Brésil. Jusqu’à cette date anniversaire fatale.
L’embrasement du dirigeable, sa destruction terrifiante en quelques secondes a profondément marqué les esprits. Elle a été fatale au développement de l’industrie du plus léger que l’air, victime d’un buzz médiatique. En effet l’accident a été commenté en direct et diffusé quelques heures plus tard sur les ondes radio de WLS à Chicago. C’est aussi la première catastrophe filmée. On image l’effet de la diffusion de ce reportage sur les populations massées dans les cinémas. La voix du journaliste continue de glacer le sang.
Que s’est-il passé ce jour là ?
Une bombe incendiaire a été retrouvée dans la carcasse du géant. Certains officiers vivaient mal la main mise du régime nazi sur la merveilleuse machine. Une action spectaculaire était prévue. Pourtant il semblerait que la cause de l’incendie soit un orage électrique. Des étincelles violettes ont été aperçues au dessus du ballon. Alors erreur de conception ?
Non. Le ballon avait été conçu pour fonctionner à l’hélium, un gaz non inflammable. Les ingénieurs n’avaient donc pas utilisé de matériaux ignifugés. Pire, pour alléger la structure, ils avaient privilégié des vernis nitrocellulosiques, particulièrement inflammables, les mêmes qui entraient dans la composition des bobines de cinémas et ont assuré la flambée de multiples cinémas en quelques secondes (comme on peut le voir dans Inglorious Bastards).
Mais du fait de l’embargo américain sur l’exportation de l’hélium, les Allemands durent se rabattre sur l’hydrogène, plus facile et moins cher à produire. Avec des enduits prévus pour des ballons à hydrogène, le Hindenburg aurait mis plusieurs heures à se consumer.
Cet accident a profondément marqué l’opinion publique. L’industrie du dirigeable est tombée en hibernation. La technologie présente pourtant des avantages uniques pour déplacer des charges très lourdes ou accéder à des zones escarpées, si bien qu’aujourd’hui plusieurs projets sont menés pour rebâtir ces géants paisibles des altitudes. Les spécialistes avouent que beaucoup de connaissance a été perdu depuis ces années bénies de l’avant-guerre. Ils doivent retrouver ces savoir évanouis, ce qu’ils appellent joliment de la rétro-innovation.
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dimanche 11 juillet 2010
Corée du Nord, coupe du monde 1966
En 1966, la Corée du Nord se qualifie pour la première fois à la coupe du monde de football qui se joue en Angleterre. Pour la première fois une équipe asiatique accédait aux phases finales. L’épopée pouvait commencer.
Avant son départ, l’équipe est reçue par Kim Il-sung qui donne pour objectif de bien figurer, gagner quelques matches et rentrer au pays célébrer la félicité nord-coréenne. Il faut dire que vu de Corée du Nord, en pleine guerre froide, le monde est menaçant. Pas faux. L’arrivée en Angleterre est un cauchemar.
Depuis la guerre de Corée, le pays organisateur n’a pas reconnu diplomatiquement la Corée du Nord. Il faut de longues tractations pour que le drapeau puisse être hissé sur les stades. Plus proche du terrain les choses ne sont pas plus simples. L’équipe se heurte à l’hostilité des foules. Le premier match est un désastre. Opposé à l’URSS, le grand frère, la Corée du Nord perd 3-0. Mais les soviétiques font preuve d’une telle violence et les frêles joueurs au maillot rouge d’un tel enthousiasme que le public anglais prend fait et cause pour eux. Il ne les lâchera plus. Le second match contre le Chili finit sur le score de 1 à 1. Vient le troisième, décisif pour la qualification contre la grande Italie (voir le résumé ci-dessous).
Les Italiens misent sur leur talent. Leur jeu individuel se heurte à la discipline coréenne et aux arrêts du gardien. Sur un contre, un milieu de terrain réussit un beau contrôle, piétine sur le ballon, passe, tir, but : Pak Doo-ik ! La partie s’achève à la surprise générale sur ce score. L’Italie est éliminée, retourne au pays, se fait bombarder par un choix de fruits et légumes à son arrivée à l’aéroport. La Corée du Sud sort des poules. Direction Londres, un couvent de jésuites réservé à l’origine pour l’équipe d’Italie. Et là les choses se compliquent encore.
L’environnement n’aide pas à la sérénité de l’équipe. Les joueurs sont hébergés dans des chambres individuelles. Habitués à dormir dans un dortoir sous la responsabilité du capitaine de l’équipe, ils stressent. Et puis cette représentation d’un homme torturé, cloué sur une croix, en majesté dans chacune des chambres, les angoisse. Kim Il-sung avait bien raison de les mettre en garde. Les Jésuites, nourris d’une longue tradition d’accommodements diplomatiquement raisonnables, décrochent les crucifix.
23 juillet. Quarts de finale. Portugal (voir résumé ci-dessous).
Après 25 minutes de jeu, considérable surprise. La Corée du Nord mène 3 – 0. Mis leur jeu collectif se délite. Eusébio, la star portugaise, fait parler son talent. 3 – 5, la Corée est éliminée.
A leur arrivée à Pyongyang, les joueurs sont accueillis en héros par une foule en délire organisé. Mais les voies du Grand Leader sont impénétrables et tous les joueurs à l’exception de Pak Doo-ik finiront au goulag.
Avant son départ, l’équipe est reçue par Kim Il-sung qui donne pour objectif de bien figurer, gagner quelques matches et rentrer au pays célébrer la félicité nord-coréenne. Il faut dire que vu de Corée du Nord, en pleine guerre froide, le monde est menaçant. Pas faux. L’arrivée en Angleterre est un cauchemar.
Depuis la guerre de Corée, le pays organisateur n’a pas reconnu diplomatiquement la Corée du Nord. Il faut de longues tractations pour que le drapeau puisse être hissé sur les stades. Plus proche du terrain les choses ne sont pas plus simples. L’équipe se heurte à l’hostilité des foules. Le premier match est un désastre. Opposé à l’URSS, le grand frère, la Corée du Nord perd 3-0. Mais les soviétiques font preuve d’une telle violence et les frêles joueurs au maillot rouge d’un tel enthousiasme que le public anglais prend fait et cause pour eux. Il ne les lâchera plus. Le second match contre le Chili finit sur le score de 1 à 1. Vient le troisième, décisif pour la qualification contre la grande Italie (voir le résumé ci-dessous).
Les Italiens misent sur leur talent. Leur jeu individuel se heurte à la discipline coréenne et aux arrêts du gardien. Sur un contre, un milieu de terrain réussit un beau contrôle, piétine sur le ballon, passe, tir, but : Pak Doo-ik ! La partie s’achève à la surprise générale sur ce score. L’Italie est éliminée, retourne au pays, se fait bombarder par un choix de fruits et légumes à son arrivée à l’aéroport. La Corée du Sud sort des poules. Direction Londres, un couvent de jésuites réservé à l’origine pour l’équipe d’Italie. Et là les choses se compliquent encore.
L’environnement n’aide pas à la sérénité de l’équipe. Les joueurs sont hébergés dans des chambres individuelles. Habitués à dormir dans un dortoir sous la responsabilité du capitaine de l’équipe, ils stressent. Et puis cette représentation d’un homme torturé, cloué sur une croix, en majesté dans chacune des chambres, les angoisse. Kim Il-sung avait bien raison de les mettre en garde. Les Jésuites, nourris d’une longue tradition d’accommodements diplomatiquement raisonnables, décrochent les crucifix.
23 juillet. Quarts de finale. Portugal (voir résumé ci-dessous).
Après 25 minutes de jeu, considérable surprise. La Corée du Nord mène 3 – 0. Mis leur jeu collectif se délite. Eusébio, la star portugaise, fait parler son talent. 3 – 5, la Corée est éliminée.
A leur arrivée à Pyongyang, les joueurs sont accueillis en héros par une foule en délire organisé. Mais les voies du Grand Leader sont impénétrables et tous les joueurs à l’exception de Pak Doo-ik finiront au goulag.
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samedi 10 juillet 2010
Souriez pour la photo
Moment de rêverie.
Une photo de l'univers !
Sur son site, l'ESA (European Space Agency) explique :
"La mission ne se contente pas d’apporter un nouvel éclairage sur la façon dont les étoiles et les galaxies se sont formées, mais nous indique également comment l’Univers lui-même s’est créé après le Big Bang.
Le disque principal de notre galaxie s’étire au centre de l’image. Ce qui frappe immédiatement, ce sont les filaments de poussière froide présents au dessus et en dessous de la Voie lactée. Cette toile galactique abrite le lieu de formation des étoiles et Planck a décelé de nombreuses zones où des étoiles sont sur le point de naître ou entament tout juste leur cycle de développement.
Moins spectaculaire mais peut-être plus énigmatique, l’aspect moucheté de l’arrière-plan, en haut et en bas de l’image. Il s’agit du rayonnement de fond cosmologique hyperfréquence (CMBR), la plus ancienne lumière émise par l’Univers, issue de la grande explosion d’où notre Univers a émergé il y a 13,7 milliards d’années."
Je ne comprends pas tout. Malgré l'image je n'arrive pas à me faire de représentation mentale de ce dont on parle.
Et je suis de moins en moins sûr de retrouver mon iPhone dans ce fatras.
Une photo de l'univers !
Sur son site, l'ESA (European Space Agency) explique :
"La mission ne se contente pas d’apporter un nouvel éclairage sur la façon dont les étoiles et les galaxies se sont formées, mais nous indique également comment l’Univers lui-même s’est créé après le Big Bang.
Le disque principal de notre galaxie s’étire au centre de l’image. Ce qui frappe immédiatement, ce sont les filaments de poussière froide présents au dessus et en dessous de la Voie lactée. Cette toile galactique abrite le lieu de formation des étoiles et Planck a décelé de nombreuses zones où des étoiles sont sur le point de naître ou entament tout juste leur cycle de développement.
Moins spectaculaire mais peut-être plus énigmatique, l’aspect moucheté de l’arrière-plan, en haut et en bas de l’image. Il s’agit du rayonnement de fond cosmologique hyperfréquence (CMBR), la plus ancienne lumière émise par l’Univers, issue de la grande explosion d’où notre Univers a émergé il y a 13,7 milliards d’années."
Je ne comprends pas tout. Malgré l'image je n'arrive pas à me faire de représentation mentale de ce dont on parle.
Et je suis de moins en moins sûr de retrouver mon iPhone dans ce fatras.
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vendredi 9 juillet 2010
Dancing in the ruins
La scène se passe à Hébron, dans la bande de Gaza. Une patrouille du 50th Airborne Battalion se lance dans une chorégraphie. Acte politique ? Attentat chorégraphique ? ou tout simplement délire de jeunes gars pour épater les copines ?
La vidéo a fait le tour du monde. Des sanctions seront prises par l'armée israélienne.
La vidéo a fait le tour du monde. Des sanctions seront prises par l'armée israélienne.
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mercredi 7 juillet 2010
Joséphine de Jean Rolin
Je viens de finir « Joséphine » de Jean Rolin. Court et grand livre. Une femme morte, un homme qui se souvient. J’imagine la double fonction du texte pour l’écrivain : le plaisir désespéré qu’il y a à faire durer l’histoire, à revivre pour les décrire ses bons moments, et le besoin d’expurger la douleur.
Me fait penser à "Lacrimosa" de Régis Jauffret, quelque chose de commun dans le projet. Jauffret raconte aussi un amour mort, Charlotte suicidée « sur un coup de tête d’une longue maladie ». La même souffrance, celle d’un homme qui ne peut retenir la femme qu’il aime rongée par la dépression.
Deux façons d’écrire radicalement différentes.
Rolin : son écriture précise, sans fard, sa capacité à jouer avec le rythme des phrases (lentes, vives, longues, syncopées comme le rythme de la vie), la construction savante de son texte. Un texte brut, fragile comme tout ce qui est offert sans faux semblant et que l’on peut refuser. Rolin, quelque chose du reporter, de celui qui s’en tient au fait ; et beaucoup de l’écrivain, qui fait vivre les émotions, qui immerge.
Jauffret, ses phrases courtes, précises. Son humour noir, ses formules élégantes, ses trouvailles, et toujours sa distanciation, dans la forme (cette fois un échange virtuel de lettres avec la morte) et dans sa façon de montrer l’écrivain au travail (cette fois une réflexion sur le vampirisme de l’écrivain, qui se nourrit de ce qu’il vit, qui aspire le suc des gens qu’il croise).
Deux très beaux livres.
Dans ma vie j’aurais aimé être alpiniste ou l’écrivain Jean Rolin.
Me fait penser à "Lacrimosa" de Régis Jauffret, quelque chose de commun dans le projet. Jauffret raconte aussi un amour mort, Charlotte suicidée « sur un coup de tête d’une longue maladie ». La même souffrance, celle d’un homme qui ne peut retenir la femme qu’il aime rongée par la dépression.
Deux façons d’écrire radicalement différentes.
Rolin : son écriture précise, sans fard, sa capacité à jouer avec le rythme des phrases (lentes, vives, longues, syncopées comme le rythme de la vie), la construction savante de son texte. Un texte brut, fragile comme tout ce qui est offert sans faux semblant et que l’on peut refuser. Rolin, quelque chose du reporter, de celui qui s’en tient au fait ; et beaucoup de l’écrivain, qui fait vivre les émotions, qui immerge.
Jauffret, ses phrases courtes, précises. Son humour noir, ses formules élégantes, ses trouvailles, et toujours sa distanciation, dans la forme (cette fois un échange virtuel de lettres avec la morte) et dans sa façon de montrer l’écrivain au travail (cette fois une réflexion sur le vampirisme de l’écrivain, qui se nourrit de ce qu’il vit, qui aspire le suc des gens qu’il croise).
Deux très beaux livres.
Dans ma vie j’aurais aimé être alpiniste ou l’écrivain Jean Rolin.
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littérature et autres nourritures
Le destin de Stéphane Hessel
Un homme de 92 ans regarde "Jules et Jim", le film de Truffaut. Je me demande quelles sont ses émotions. C’est l’histoire de ses parents.
Stéphane Hessel est né à Berlin. Il découvre Paris avec ses parents en 1924, devient Français en 1937. Dès ses années d’étudiant il s’engage à gauche, manifeste, castagne dans les rues avec les Croix de Feu et les maurassiens.
Il est mobilisé en 1939, fait prisonnier, s’évade, rejoint le général de Gaulle à Londres en 1941, sert dans la Royal Air Force comme navigateur dans les bombardiers. En 1944 il rentre clandestinement en France pour une mission d’espionnage, découvert il est capturé. Pour résister à la torture il se récite des poèmes en Français, en Anglais ou en Allemand. Sur cette expérience il écrit : « Le corps joue sa partie, l’esprit la sienne. Ecoeurement dans les régions du plexus solaire, sueur aux tempes, tournoiement loufoque des sensations… ».
Il a 27 ans à la fin de la guerre, présente un concours pour entrer dans la diplomatie française et finit à New-York, au siège de la jeune ONU. Comme executive officer il participe à la rédaction de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Il poursuivra sa carrière dans les arcanes de la diplomatie, s’offrant un détour par le gouvernement de Mendès France en 1954-1955. Il promeut l’idée d’un conseil des sagesses sous l’égide de l’ONU faisant appel aux sagesses populaires qui n’ont pas été détruites par la rationalité industrielle.
De la même manière, la poésie permet peut-être au vieil homme d’accéder à une autre forme de connaissance. Il dit : « Quand je m’ennuie, dans le métro ou dans l’autobus, je me dis : « Tiens, je vais retrouver un petit poème de Baudelaire. » Et je me le récite en me demandant : « Est-ce que ça va durer jusqu’à la prochaine station ? » C’est un plaisir un peu futile. » Est-ce bien certain ?
Source : Entrevue avec Stéphane Hessel, XXI, N°11, été 2010
Stéphane Hessel est né à Berlin. Il découvre Paris avec ses parents en 1924, devient Français en 1937. Dès ses années d’étudiant il s’engage à gauche, manifeste, castagne dans les rues avec les Croix de Feu et les maurassiens.
Il est mobilisé en 1939, fait prisonnier, s’évade, rejoint le général de Gaulle à Londres en 1941, sert dans la Royal Air Force comme navigateur dans les bombardiers. En 1944 il rentre clandestinement en France pour une mission d’espionnage, découvert il est capturé. Pour résister à la torture il se récite des poèmes en Français, en Anglais ou en Allemand. Sur cette expérience il écrit : « Le corps joue sa partie, l’esprit la sienne. Ecoeurement dans les régions du plexus solaire, sueur aux tempes, tournoiement loufoque des sensations… ».
Il a 27 ans à la fin de la guerre, présente un concours pour entrer dans la diplomatie française et finit à New-York, au siège de la jeune ONU. Comme executive officer il participe à la rédaction de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Il poursuivra sa carrière dans les arcanes de la diplomatie, s’offrant un détour par le gouvernement de Mendès France en 1954-1955. Il promeut l’idée d’un conseil des sagesses sous l’égide de l’ONU faisant appel aux sagesses populaires qui n’ont pas été détruites par la rationalité industrielle.
De la même manière, la poésie permet peut-être au vieil homme d’accéder à une autre forme de connaissance. Il dit : « Quand je m’ennuie, dans le métro ou dans l’autobus, je me dis : « Tiens, je vais retrouver un petit poème de Baudelaire. » Et je me le récite en me demandant : « Est-ce que ça va durer jusqu’à la prochaine station ? » C’est un plaisir un peu futile. » Est-ce bien certain ?
Source : Entrevue avec Stéphane Hessel, XXI, N°11, été 2010
dimanche 4 juillet 2010
Une image vaut mille maux
Sur le site The big Picture, cette photo dans la livraison du mois de juin sur l'intervention alliée en Afghanistan. Une page, la traduction en Pashtoune des mots clés pour entrer en contact avec la population.
"Bonjour" arrive en quatorzième position, après "viens ici", "ennemi", "avez-vous un fusil", "pardon", "taisez-vous". Cela en dit long sur la situation.
"Bonjour" arrive en quatorzième position, après "viens ici", "ennemi", "avez-vous un fusil", "pardon", "taisez-vous". Cela en dit long sur la situation.
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jeudi 1 juillet 2010
Bière, glaçons et pétrole, un cocktail explosif
Le 30 juin 2009, le baril de Brent, référence sur le marché du pétrole, passait subitement de 71 dollars à 73,50 dollars. Panique. Experts et politiciens s’alarment de cette soudaine envolée des prix. Enquête. Que s’est-il passé ?
Steven Perkins est un joyeux fêtard. Il passe sa fin de semaine du 26 et 27 juin sur un terrain de golf. Son score n’est pas bon. Les trous bougent, les greens se déforment. Il boit vraiment trop.
Mardi soir, Steven continue sur sa lancée, sirote, tète du glaçon, se murge. La pluie frappe sur les larges fenêtres de son salon. Londres peut-être désespérante sous l’averse. Steven est trader chez PVM Oil Futures, alors sur son ordinateur portable il passe des ordres. En deux heures il achète 7,215 millions de barils, soit l’équivalent de près du tiers de la production totale de l’OPEP, coût : 500 millions de dollars. Naturellement du fait de cette frénésie d’achat, le cours monte.
Mercredi son employeur liquide en catastrophe les positions accumulées par Steven, le prix chute à 69 dollars. Aucune nouvelle des pertes occasionnées.
Le même jour Steven est licencié, condamné à cinq ans d’interdiction d’exercer et à une lourde amende.
Steven Perkins est un joyeux fêtard. Il passe sa fin de semaine du 26 et 27 juin sur un terrain de golf. Son score n’est pas bon. Les trous bougent, les greens se déforment. Il boit vraiment trop.
Mardi soir, Steven continue sur sa lancée, sirote, tète du glaçon, se murge. La pluie frappe sur les larges fenêtres de son salon. Londres peut-être désespérante sous l’averse. Steven est trader chez PVM Oil Futures, alors sur son ordinateur portable il passe des ordres. En deux heures il achète 7,215 millions de barils, soit l’équivalent de près du tiers de la production totale de l’OPEP, coût : 500 millions de dollars. Naturellement du fait de cette frénésie d’achat, le cours monte.
Mercredi son employeur liquide en catastrophe les positions accumulées par Steven, le prix chute à 69 dollars. Aucune nouvelle des pertes occasionnées.
Le même jour Steven est licencié, condamné à cinq ans d’interdiction d’exercer et à une lourde amende.
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Chose apprise aujourd'hui 4
Presque tous les vertébrés baillent. Tous les mammifères baillent. Tous ..... sauf la girafe.
Choses vues 5
Sur le boulevard Hamel à Québec, "Attache Remorque du Québec", un vendeur et installateur de système d'accroche pour remorques et caravanes : les fameuses boules que l'on voit si souvent pudiquement couvertes d'une balle de tennis éventrée et verdie par la pluie.
Son slogan, fière peint en lettre argent sur le bâtiment et les flancs d'un 4 x 4 : Les plus belles boules en ville.
Pour les français de France : traduction
Son slogan, fière peint en lettre argent sur le bâtiment et les flancs d'un 4 x 4 : Les plus belles boules en ville.
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