Au début du dernier livre de Modiano, un paragraphe qui contient l'entière possibilité d'un roman.
Je ne devrais pas parler d'un début de roman, mais d'un commencement de ma vie habitée d'un roman de Modiano.
"Il s'était étonné que, parmi les millions d'habitants que comptait une grande ville comme Paris, on puisse tomber sur la même personne, à de longs intervalles, et chaque fois dans un endroit très éloigné du précédent. Il avait demandé son avis à un ami qui faisait des calculs de probabilité en consultant les numéros du journal Paris Turf des vingt dernières années, pour jouer aux courses. Non, pas de réponse à cela. Bosmans avait alors pensé que le destin insiste quelquefois. Vous croisez à deux, trois reprises la même personne. Et si vous ne lui adressez pas la parole, alors tant pis pour vous."
Patrick Modiano, L'horizon, Gallimard, page 20.
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