vendredi 26 novembre 2010

Vice caché, Thomas Pynchon

Pynchon est pour moi un écrivain particulier, incroyablement mystérieux. Ses deux précédents livres Mason & Dixon et Contre-jour font partie des rares bons livres que je n'arrive pas à finir. Mais je les aime très intimement. Alors je lis de temps en temps des bouts. Le style me touche, m'impressionne, m'entraîne. Je ne sais pas pourquoi.

Le dernier roman de Pynchon, 'Vice caché', est plus facile à lire. Il nous plonge dans le milieu hippie de Los Angeles à la fin des années 70. Une histoire de détective privé qui cherche je ne sais pas trop qui et je ne sais pas trop pourquoi. Mais cela n'a pas d'importance. Le livre nous plonge dans un monde de paumés hallucinés, de camés errants, de flics miteux, d'égos gigantesques dans des vies écrasées. Je me fous de l'histoire, l'écriture est une expérience, désinvolte. L'humour est partout, cinglant. Exemple. Paragraphe p. 150.

"Comme Jade l'expliqua par la suite, ce mac, Jason Velveeta, aurait certainement gagné à rencontrer un conseiller d'orientation quand il était plus jeune. Toutes les femmes qu'il avait tenté de maltraiter lui avaient tenu la dragée haute. Certaines d'entre elles, habituellement celles qui ne faisaient pas partie de son cheptel, lui donnaient parfois de l'argent car elles le prenaient en pitié, mais jamais à la hauteur de ce qu'il considérait comme son dû."

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