dimanche 6 novembre 2011

10 + 1 choses sur les Bermudes

1. Les Bermudes sont un des archipels les plus densément peuplés de la planète. Il y a des maisons partout, les parcs sont des confettis, mais la mer est immense et épaisse.

2. Le tout est très british. Mais british tropical : coloré et pimpant. Les maisons sont peintes de couleurs vives (et là tout est possible), coiffées de toits d’un blanc pur et entourées de jardins luxuriants. Il se dégage de l’ensemble une élégance joyeuse réjouissante. Dans les pubs les gens supportent Manchester, Tottenham ou Liverpool avant de s’intéresser aux sports américains. Dans les supermarchés on trouve de l’eau d’Ecosse ou d’Irlande, ainsi que du « cheddar anglais », du « cheddar néo-zélandais » ou du « cheddar irlandais ». Les trois ressemblent à des barres de plastic de couleurs différentes.

3. La seule eau douce disponible sur l’archipel est la pluie. Il n’y a pas de système public de distribution, chaque bâtiment doit être autosuffisant. Les toits sont conçus pour collecter la pluie. En pierre, peints en blanc, avec des marches qui freinent l’écoulement, ce qui leur donne un profil de pyramides à niveaux, un petit muret en bas de la pente orientant la flotte vers les conduits qui aboutissent dans les réservoirs sous-terrains. Comme nous l’a confié une vieille anglaise sub-tropicale : « ici quand on commence à manquer d’eau, on se rince les dents au gin ».

4. Les touristes n’ont pas le droit de conduire sur l’île. Il faut dire que rien n’est simple. Les routes sont étroites et viraillantes. La vitesse maximale ne peut pas dépasser les 45 km/ heure Pour gagner de la place, il n’y a pas de trottoir, ce qui oblige les voitures, et plus encore les bus, à se frotter aux branches des palmiers, bougainvillées et autres verdures subtropicales et amène les piétons à marcher face au trafic. La conduite demande effectivement une certaine habitude. Cette interdiction est aussi un moyen d’éviter une congestion permanente.

5. Les Bermudes sont une sorte de paradis fiscal. Dans le quartier d’affaires de Hamilton, sous les façades de verre, des banquiers en veston et cravates portent avec le plus grand naturel, le bermuda bleu marine, agrémentés de chaussettes de la même couleur montant sous les genoux et de chaussures derby noires au cirage rutilant. Les plus originaux se risquent au bermuda rose et chaussettes blanches. Que ces gens là soient au cœur du système financier mondial laisse songeur.

6. Le dollar bermudien est aligné sur le dollar américain. Sur l’île on peut payer indifféremment avec les deux. Pour éviter une extinction de sa monnaie, les Bermudes interdit à ses citoyens d’avoir un compte en dollars US.

7. Compte tenu du réseau routier, les « mopeds » sont partout. La plupart des magasins affichent sur leur porte le message suivant : « Please remove your helmet ». Cela n’est pas toujours respecté.

8. Dans les distributeurs de billets situés dans les endroits non touristiques, deux choix de langues sont proposés : l’anglais et le portugais. Les lusitaniens constituent en effet une communauté importante issue d’une vague d’immigration au XIXème siècle, début du XXème.

9. Coqs et poules vivent en liberté partout dans l’île. Les Bermudiens les considèrent comme des animaux de compagnie. Du côté de Tucker Point, les terrains de golf dont les coupes ont l’air fignolées aux ciseaux, sont envahis par ces volailles. J’en ai compté 24 sur un par 3.

10. Les prix sont très élevés, tout doit être importé. Par pudeur ou peut-être par résignation, les stations services n’affichent pas les prix des carburants, neuf dollars le gallon (environ 4 litres). En revanche, dans presque toutes, des panneaux indiquent que des distributeurs de billets sont accessibles à l’intérieur.

10 + 1. On revient des Bermudes.

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