Le 30 juin 2009, le baril de Brent, référence sur le marché du pétrole, passait subitement de 71 dollars à 73,50 dollars. Panique. Experts et politiciens s’alarment de cette soudaine envolée des prix. Enquête. Que s’est-il passé ?
Steven Perkins est un joyeux fêtard. Il passe sa fin de semaine du 26 et 27 juin sur un terrain de golf. Son score n’est pas bon. Les trous bougent, les greens se déforment. Il boit vraiment trop.
Mardi soir, Steven continue sur sa lancée, sirote, tète du glaçon, se murge. La pluie frappe sur les larges fenêtres de son salon. Londres peut-être désespérante sous l’averse. Steven est trader chez PVM Oil Futures, alors sur son ordinateur portable il passe des ordres. En deux heures il achète 7,215 millions de barils, soit l’équivalent de près du tiers de la production totale de l’OPEP, coût : 500 millions de dollars. Naturellement du fait de cette frénésie d’achat, le cours monte.
Mercredi son employeur liquide en catastrophe les positions accumulées par Steven, le prix chute à 69 dollars. Aucune nouvelle des pertes occasionnées.
Le même jour Steven est licencié, condamné à cinq ans d’interdiction d’exercer et à une lourde amende.
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