Dans les années 60 et 70 les discussions politiques sont intenses à Mayotte. Double enjeu suite à l'autonomie donnée par la France aux quatre îles comoriennes lors de la décolonisation : réduire l'influence des Comores et s'arrimer à la République française. Les arguments volent parfois bas et tous les moyens sont bons.
Ainsi un réseau de femmes militantes se crée autour de Zéna Mdéré et Zaïna Maresse, 70 ans aujourd'hui. Pour se faire entendre elles agissent en commandos, prennent à partie les responsables politiques comoriens en visite officielle à Mayotte dès leur descente d'avion sur le Tarmac de Petite Terre, et les chatouillent jusqu'à ce qu'ils quittent l'île. Première victime : Mohamed Dalahane, titillé par cinquante femmes, en perd sa veste et remonte prestement dans son avion. Premier d'une longue liste.
L'affaire n'est pas sans risques. Le 13 octobre 1969 l'une d'entre elles, Makia Madi, meurt dans un affrontement entre partisans et adversaires de l'indépendance.
Ces femmes sont passées à l'histoire (de l'île) sous le nom des "Chatouilleuses". Leur action a contribué à forger une volonté politique qui s'est affirmée dans les référendums successifs demandant le rattachement à la France.
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