jeudi 31 mars 2011

Fukushima, les discours, l'imaginaire, la peur

Fukushima

Il y a une semaine, trois ouvriers chaussés de botes en caoutchouc, ont été irradiés en marchant dans une flaque d'eau lors d'une intervention dans la salle de la turbine du réacteur n° 3. Deux ont dû être hospitalisés avec des brûlures aux pieds. (source : Le Monde, merci Marc Fafard pour le lien)

Les autorités ont renoncé à recueillir le cadavre d’un homme retrouvé à Ôkuma, à 6 km de la centrale. Son transport était impossible en raison du taux 2500 fois supérieur à la radioactivité naturelle du corps. Risque d'irradiation pour ceux qui l'auraient transporté et risque de contamination pour le lieu où on l'aurait déposé. Il est dans un sac, entreposé dans un bâtiment proche, il attend (source : blog "Six pieds sur Terre" sur Liberation.fr)
Ici les photos en haute définition de la centrale.

Je n'y connais rien, donc j'imagine qu'il est normal que j'aie du mal à croire qu'on peut retenir grand chose dans ce cadavre éventré (sur l'image, les quatre cubes sont les réacteurs)


Voilà comment le discours des experts est inaudible. La force de l'image, les anecdotes apocalyptiques nous renvoient à notre imaginaire nourri de zombis, de films catastrophes, de BD post-apocalyptique. Face à cette émotion, le discours n'a pas de prise. D'autant moins quand il n'est pas organisé et cohérent.

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